Maison des arts de Créteil - Brocken Spectre, Heat Maps, Infra<br>Surexposés : l'ile rouge face aux défis climatiques
photographie

Brocken Spectre, Heat Maps, Infra
Surexposés : l'ile rouge face aux défis climatiques

Richard Mosse x Human Rights Watch
Rijasolo x Emre Sari x Action contre la Faim

saison24.25
11janv.—29mars 2025

Brocken Spectre, Heat Maps, Infra,  Richard Mosse x Human Rights Watch

Richard Mosse est un artiste irlandais actuellement installé à New York. Il documente certaines des crises humanitaires et environnementales les plus importantes de notre époque. Son travail a fait l’objet d’expositions individuelles récentes au San Francisco Museum of Modern Art, à la National Gallery of Art de Washington DC, à la Barbican Art Gallery de Londres et à la National Gallery of Victoria de Melbourne. Des expositions d’ensemble ont été organisées récemment à la Kunsthalle Bremen (2022) et à la Fondation MAST, à Bologne (2021). Mosse a reçu le prix Pictet 2017, a remporté le prix Deutsche Bbrse Photography Prize 2014 et a représenté l’Irlande à la Biennale de Venise avec l’installation vidéo à six écrans The Enclave en 2013.

www.richardmosse.com


Série Broken Spectre
Broken Spectre, l’œuvre la plus ambitieuse de Richard Mosse réalisée entre 2018 et 2022, est un projet que l’artiste et son équipe documentent depuis de nombreuses années. Il combine des récits écologiques, anthropocentriques et topographiques sur les différents fronts de la destruction, de la dégradation et de la criminalité environnementale dans le bassin amazonien. Broken Spectre est un documentaire de 74 minutes qui utilise un éventail éblouissant de techniques photographiques. Qu’il s’agisse de caméras multispectrales imitant la technologie d’imagerie satellitaire, de films analogiques sensibles à la chaleur ou de la technologie d’imagerie du système d’information géographique qui crée des cartes aériennes hypnotiques, les œuvres expérimentales de l’artiste visent avant tout à tirer la sonnette d’alarme sur l’état de santé de l’irremplaçable Amazonie. Des études scientifiques récentes prévoient un point de basculement à partir duquel l’Amazonie ne pourra plus produire d’eau de pluie, ce qui entraînera une déforestation massive et un rejet de carbone à une échelle dévastatrice, avec des implications pour le changement climatique, la biodiversité et les communautés locales et internationales. Ce projet très complet montre à la fois des communautés indigènes luttant pour leur survie, des chercheurs d’or illégaux empoisonnant et détruisant des systèmes fluviaux entiers pour de minuscules poignées d’or, et des cow-boys brésiliens brûlant délibérément leur environnement vierge afin de créer des pâturages pour le bétail à vendre sur les marchés internationaux de la viande et du cuir.


Série Heat Maps
Depuis 2015, Richard Mosse s’est engagé dans une exploration approfondie de l’impact de la migration à travers l’Europe, le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, en utilisant une caméra développée pour l’armée qui peut percevoir le rayonnement thermique d’un corps humain à une distance d’environ trente kilomètres. Les images révèlent les conditions à l’intérieur des camps de réfugiés situés en marge de l’infrastructure de l’État-nation, où les migrants se languissent et sont empêchés de participer à la vie sociale. La caméra thermique ne saisit que les traces de leur chaleur corporelle et efface les visages. Tout en soulignant la précarité et la mortalité de leur situation, exposée aux éléments, l’aspect déshumanisant de la caméra traduit les réserves avec lesquelles l’UE considère la situation de ces réfugiés. En utilisant un instrument militaire servant à surveiller et défendre les frontières pour documenter la lutte de ceux qui fuient la guerre, Mosse attire l’attention sur la position adoptée par les différents gouvernements de l’UE concernant la crise des réfugiés.


Série Infra
À partir de 2010, Richard Mosse a beaucoup voyagé dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo, pour sa série Infra, documentant les conséquences immédiates et à long terme de la crise dans l’est du Congo. Pour ses recherches photographiques, l’artiste a utilisé le Kodak Aerochrome, un type de film infrarouge couleur abandonné en 2009. Développé à l’origine pendant la Seconde Guerre mondiale pour la reconnaissance aérienne militaire, ce film enregistre la lumière infrarouge réfléchie par la chlorophylle de la végétation vivante et rend le paysage vert dans des tons intenses de magenta, de violet et de rose. Depuis des décennies, le Nord et le Sud-Kivu sont le théâtre de violences incessantes entre divers groupes armés, des paramilitaires soutenus par l’étranger, les forces armées congolaises et les forces de maintien de la paix de l’ONU. Richard Mosse tente alors d’analyser un conflit complexe et kaléidoscopique, tout en montrant la beauté resplendissante de cette région riche en minerais, assaillie par des siècles de colonialisme, de violations des droits de l’homme, de corruption endémique, de pauvreté, de guerres intestines, de violences sexuelles et de vagues de déplacements humains, étroitement liés à l’intérêt international pour les extraordinaires richesses minérales et les ressources naturelles du Congo. Les images de Richard Mosse expriment son point de vue selon lequel la photographie de reportage conventionnelle n’a pas réussi à saisir ces conflits complexes et que les formes documentaires expérimentales peuvent être plus éloquentes.


Partenaire de l’exposition HUMAN RIGHTS WATCH est une organisation non gouvernementale (ONG) internationale, indépendante, apolitique et non partisane qui défend les droits humains à travers le monde. Nous menons des enquêtes sur le terrain dans une centaine de pays, dénonçons les violations dans les media et nous faisons pression auprès de gouvernements, de groupes armés, d’entreprises et d’autres acteurs afin qu’ils modifient leurs lois, leurs politiques et leurs pratiques et que justice soit rendue. Afin de garantir notre indépendance nous refusons toute subvention de la part des gouvernements, et ne reposons que sur la générosité du public.

Surexposés : L’Île Rouge face aux défis climatiques,  Rijasolo x Emre Sari x Action contre la Faim

Né en France, Rijasolo photographie depuis 2000. En 2004, il débute sa série MIVERINA où il cherche à mettre en évidence la difficulté de retrouver un rapport intime avec Madagascar. Cette série fera l’objet de plusieurs expositions dans le monde. En novembre 2007, il co-fonde l’agence RIVA PRESS. En 2010 il est lauréat du prix Leica 35mm Wide Angle pour son travail Ilakaka, City of Dreams. En 2019, il remporte le prix d’art contemporain PARITANA. En 2022, Il reçoit le World Press Photo Award, catégorie « Africa, Long Term Project » pour son documentaire La Guerre des Zébus. Rijasolo vit et travaille à Antananarivo.

Action contre la Faim s’associe, pour la deuxième édition consécutive, à la Biennale Photoclimat, en présentant un carnet de voyage écrit et photographique, réalisé par deux auteurs vivant à Madagascar. Ils ont eu pour mission d’enquêter dans le sud de l’île, de documenter les causes et les conséquences du dérèglement climatique, ainsi que les solutions apportées par l’ONG et les populations locales. Madagascar est particulièrement touchée par les changements climatiques, qui viennent s’ajouter à d’autres problématiques, rendant les populations particulièrement vulnérables. Les travaux de Rijasolo (photographe) et d’Emre Sari (journaliste) témoignent des difficultés quotidiennes des habitants face aux urgences sociales et environnementales.


Partenaire de l’exposition  ACTION CONTRE LA FAIM est une ONG qui lutte contre la faim dans le monde depuis plus de 40 ans. Sa priorité est d’agir concrètement sur le terrain et de témoigner du sort des populations en luttant contre les causes et les conséquences de la sous-nutrition en France et à l’international. Parce que les causes de la faim sont multiples, elle agit de manière globale, durable et efficace en s’appuyant sur une forte expertise en nutrition et santé, sécurité alimentaire, eau et assainissement, et santé mentale.

 

 

 

Hall

Tarifs

accès libre

Famille :

du mardi au vendredi de 10 à 18h, samedi de midi à 18h.

Partenaires

Maison des arts de Créteil - partenariat photoclimat HRW et Action